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Pour les amateurs de champagnes issus de cépages blancs à jus blanc, et pour tous les autres épicuriens !

Violaine la belle !

Publié le 22 Mai 2019 par A. VERGUET in Cuvée

Sans soufre, sans sucre, donc sans fard, mais avec beaucoup de promesses aromatiques, la cuvée Violaine de Benoît Lahaye fait montre de qualités gustatives renversantes pour une expression de terroir et de nature.

« Afin de créer la cuvée Violaine, j’ai opté pour des vignes dans un secteur ventilé avec des sols peu profonds, deux parcelles qui se touchent, l’une en pinot noir sur le territoire de Bouzy, l’autre en chardonnay sur celui de Tauxières-Mutry (50% pour chaque cépage). Cet emplacement est idéal, » explique Benoît Lahaye, vigneron en biodynamie à Bouzy.
Le nom de Violaine vient d’un village de l’Aisne. « Mon arrière grand-père y était né, mais le grand-père et la mère de mon épouse Valérie sont nés également dans la même maison. Un hasard remarquable. Si nous avions eu une fille, je crois qu’elle se serait prénommée Violaine… »
Pour cette remarquable cuvée sans soufre, ce sont des vignes prenant le soleil couchant qui entrent en ligne de compte. Toute la vinification s’effectue sous bois. 

Expression

« A l’origine, j’avais peur de marquer le vin par le style de vinification en fûts et sans soufre au détriment du terroir. A présent, la cuvée représente entre 10 et 12 barriques selon les années, et surtout pas avec des bois neufs. Elle est en outre non dosée, On va jusqu’au bout de la démarche pour permettre au vin de s’exprimer, » commente l’artiste-vigneron.
La cuvée Violaine a débuté avec 600 bouteilles, puis 1500, pour arriver à 3000 à présent. Elle s’affirme comme un grand succès au Japon.
Le millésime 2014 mérite une oxygénation pour révéler de remarquables arômes d’une manière optimale et exprimer sa pureté. En ce qui concerne 2012, le nez est hyper séduisant, la bouche s’avère très élégante et expressive, une cuvée pleine de finesse à boire entre œnophiles. Le nez s’ouvre d’avantage avec un peu de patience, et permet d’autres espoirs de dégustation avec quelques efforts culinaires sur des plats asiatiques.
Quant au millésime 2010, c’est un ravissement pour les amateurs de champagnes évolués. L’année était oxydative, un véritable challenge pour élaborer un vin, mais le résultat est gastronomiquement délicieux. Les arômes de pruneau ouvrent de puissantes associations mets-vins, comme un foie gras servi avec de petits cubes de céleri poêlés et une sauce réduite sucrée-salée.

- Champagne Benoît Lahaye. 33, rue Jeanne-d’Arc, 51150 Bouzy. 
Tél. 03 26 57 03 05. 

 

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