Dégustations et réflexions au menu de la famille Cazals et de professionnels de la gastronomie pour célébrer la mémoire du Clos et les secrets des prestigieuses parcelles situées à Oger. Savourer la cuvée homonyme au cœur du Clos Cazals constitue toujours un évènement pour ceux qui ont le plaisir d’y être conviés.
Dernièrement, un groupe de connaisseurs s’est donc retrouvé à Oger dans le parc de ce qui était l’ancienne demeure de Léon Bourgeois (qui fut député de la Marne et l’un des fondateurs de la Société des Nations) à l’invitation de Delphine Cazals, afin d’appréhender d’une manière ludique et gastronomique l’un des fleurons de la Côte des Blancs.
Dégustation internationale
Japon, USA, Canada, Pologne étaient représentés pour un voyage initiatique au travers de cuvées rares qui vieillissent à l’abris des caves. Lors de ce rendez-vous œnologique et gastronomique, une délégation du restaurant parisien Botanique (www.botaniquerestaurant.com), ne manqua pas de participer pleinement au menu de la journée avec un sashimi de bar (réalisé avec une dextérité toute nipponne sous les yeux des participants) et un fraisier aux saveurs légèrement exotiques.
Citons également le représentant tricolore de la Vinocave (Reims) pour ses avis judicieux et son choix pertinent en matière de fromages à marier avec les champagnes.
Mais avant de passer à table dans le salon de réception de l’hôtel particulier, tout commença par une visite de la cave, puis des parcelles abritées par le Clos, sans oublier un arrêt historique devant la petite chapelle qui profite de l’ombre des grands arbres.
Ensuite, c’est entourée d’une partie de son équipe, ainsi que de sa fille Camille, que Delphine Cazals s’est livrée à plusieurs reprises au périlleux exercice du dégorgement à la volée afin de proposer à l’aveugle quelques millésimes étourdissants.
Un petit jeu idéal pour mettre les papilles en éveil au beau milieu du parc sous un soleil bienveillant et printanier. Pour l’apéritif de mémoire, il fut question des millésimes 1996, 2000 et 2002, quant au déjeuner, tour à tour en bouteille et en magnum, furent dégusté les années 2004 et 2005, ainsi que La Chapelle du Clos 2009 (la seconde cuvée de prestige issue des parcelles d’Oger), sans oublier les saveurs teintées de pureté de la Cuvée Vive, celles plus riches de la Cuvée Rosé, ou encore d’un ancien coteaux champenois blanc.
Autant d’occasions d’échanger pour les professionnels des accords mets-vins très largement séduits par l’éventail des vins de Delphine Cazals que par l’accueil dans un lieu constituant un parfait écrin et un outil remarquable en vue de sublimer une dégustation de qualité.
Retour vers la canicule
De retour sur son exploitation du Mesnil-sur-Oger, inspirée et motivée à la fois par les discussions des invités ainsi que par la « redécouverte » de ses champagnes anciens, Delphine Cazals s’est replongée dans les jours qui ont suivi au cœur des différentes années qui écrivent l’histoire de la cuvée du Clos.
Si les millésimes 2002 et 2004 sont épuisés depuis longtemps (il n’en reste que quelques rares flacons qui patientent pour des évènements spéciaux), si l’actuelle cuvée célèbre l’année 2005, la propriétaire créatrice de champagnes n’a pour l’heure pas encore révélé les atouts de 2003...
Or, se livrant avec curiosité et gourmandise à une dégustation en petit comité, elle a pu mesurer les qualités de ce vin.
Totalement non dosée pour l’occasion (et gageons que ce sera aussi le cas pour la mise sur le marché), la cuvée présente une discrète effervescence. Elle offre en toute logique le nez caractéristique et puissant du Clos. En revanche, la bouche se révèle atypique au travers de notes légères pour un quasi dépaysement gustatif.
Ce Clos 2003 reflète assez bien une année où les vignes durent affronter la grêle avant de subir les assauts de la canicule, et il ne devrait pas manquer de séduire les dégustateurs avertis dès que Delphine Cazals aura ciselé le cadre du lancement de ce champagne.
Encore un peu de patience !