Vol au-dessus d’un nid de Loriot pour célébrer la nouvelle marque du vigneron-mélomane de Festigny. Un périple ludique des vignes aux vins, et un voyage dans le temps à la rencontre de millésimes savoureux.
Après une journée portes ouvertes à destination des clients, Michel Loriot et sa famille ont reçu début juin les professionnels (restaurateurs et sommeliers) en vue d’une célébration digne de la muse Apollonis qui veille désormais sur ses champagnes offrant la part belle au cépage Meunier.
Au cœur de la vallée du Flagot, près du pressoir traditionnel qui a vu passer bien des vendanges, il fut d’abord question des vins clairs 2015, qui font preuve de qualités très prometteuses.
« En les oubliant quelques années, ils révèleront tout leur potentiel », souligne le vigneron. Commentaire tout à fait partagé par Helga Piagno, la sommelière de l’Hostellerie de la Briqueterie (Vinay). Et Michel Loriot d’ajouter : « Ils sont dignes d’un millésime comme 1955, dont il me restait quelques bouteilles jusqu’il y a peu de temps ».
Lieux chargés d’anecdotes
Outre la visite de l’exploitation à taille humaine, en passant par la cuverie et la cave où les flacons patientent 24 heures sur 24 en musique, 365 jours par an, les invités ont eu la chance de se rendre au plus proche des parcelles réparties sur les coteaux parfois abruptes autour de la maison de Festigny grâce au buggy de Festi’Vallée, un dispositif unique dans l’univers de l’oenotourisme champenois.
Faisant fi des pentes et des chemins boueux, l’engin et son pilote, Vincent Legrand, ont offert un petit rallye original et confortable à ceux qui avaient tout de même pris la précaution d’enfiler des combinaisons afin d’éviter les projections de terre humide.
Les 1000 cm3 du buggy ont avalé sans problème les pourcentages de la butte des Châtaigniers, passant par la parcelle dite de « la Grand-Mère » qui offre la particularité de se situer juste en face du cimetière du village et surtout du caveau de l’aïeule. De part sa volonté, elle avait tenu à cette disposition afin de surveiller ses raisins à travers les âges.
Et sur le coteau d’en face, le pilote parvint jusqu’au lieu dit « Moscou », souvenir du commentaire d’un ouvrier viticole d’origine italienne frigorifié après avoir travaillé là en plein vent…
La valse des millésimes
Enfin place à la dégustation proprement dite. Pour un apéritif mémorable, Michel Loriot fit découvrir sept millésimes aux caractéristiques très différentes (2004, 2002, 2000, 1999, 1998, 1996, 1995). Tout en analysant les qualités des vins, les invités marquèrent une réelle préférence pour l’année 1996.
Puis, autour d’un repas simple mais savoureux avec des produits régionaux comme l’incontournable pâté croûte, les champagnes de la gamme Apollonis révélèrent leurs accords subtils. Et cela jusqu’au dessert composé de fraises agrémentées de copeaux de Parmesan et d’une réduction de vinaigre balsamique.
Ce moment convivial fut également l’occasion de découvrir la dernière cuvée issue de l’imagination des Loriot : Inspiration de Saison 2010. Un champagne où s’exprime la liberté créative du vigneron.
De quoi inspirer également des personnalités comme le chef Martial Berthuit (Le Relais à Reuilly dans l’Aisne), membre de l’association des Etoilés de la Champagne, ainsi que le sommelier nordiste Thomas Scripzak (Air Accueil à Brebières près de Douai), sous le regard bienveillant de la muse Apollonis !