Des bouchons dans la Marne, c’est plutôt logique, effervescence oblige. Mais un bouchon le vendredi 14 décembre lors de la parade d’inauguration des Habits de Lumière dans l’Avenue de Champagne, voilà qui est singulier…
Les officiels en ont largement été victimes. A l’origine, pas d’illuminés dangereux sous les illuminations, encore moins de gilets jaunes qui ont attendu avant de manifester pacifiquement, mais l’organisation mal adaptée d’une des compagnies artistiques.
Hommage à Strasbourg
Sur le papier, le spectacle pouvait sembler sympa : haltes sur des scènes implantées le long de l’avenue. Mais une fois les célébrations lancées devant l’Hôtel de Ville avec un somptueux vidéo-mapping inspiré par les Voyages Extraordinaires de Jules Verne (les Editions Hetzel avec leurs couvertures dorées), la foule s’est retrouvée bloquée par les engins farfelus de la compagnie allemande Theater Titanick, la première scène installée près d’un abris de bus, constituait un rempart supplémentaire et infranchissable. Ajoutez à cela que cette halte scénographique a duré franchement longtemps au regard de l’impatience des spectateurs qui stagnaient, sans que les artistes ne s’en rendent compte et ne modifient leur organisation.
Pour autant, la fête n’a pas été ratée, loin de là, grâce à une météo fraiche et sèche, idéale pour cette manifestation.
Franck Leroy n’a pas manqué lors de son allocution de rendre hommage aux victimes du drame s’étant déroulé quelques jours plus tôt à Strasbourg. Et un clin d’œil a également eu lieu lors du vidéo-mapping sur la façade de la mairie (#tousStrasbourgeois).
Un salut très appuyé a été (fort justement) adressé aux forces de l’Ordre, particulièrement impliquées dans le dispositif d’organisation afin que les choses se déroulent parfaitement durant le week-end festif. « Tout a été sécurisé afin que les soirées se passent au mieux. La fin d’année en Champagne est une période idéale pour les célébrations, car les expéditions sont en route. Après une intense activité, on souffle un peu et il est temps de faire la fête ! »
Il n’a pas oublié de souligner que l’an prochain marquera la 20e édition qui s’annonce déjà exceptionnelle.
La thématique s’inspirant de Jules Verne a offert au public des voyages vers le fantastique, avec des structures sortant des jardins de l’Hôtel de Ville afin de rejoindre la place de Champagne pour un envol extraordinaire dans le ciel sparnacien.
Le ballon captif fut lui aussi de la partie avec des vols nocturnes qui ont permis de contempler l’activité le long de l’Avenue de Champagne, en plus des prestations habituelles de la journée.
Travail d’équipe
Le parrain, Philippe Gloaguen, est revenu sur sa chance d’avoir été choisi, quelques années après son ami Jean-Sébastien Petitdemange, chroniqueur. « Il y a 67 millions de Français qui voudraient être à ma place ce soir pour déguster de grands champagnes ! » A l’origine du célèbre Guide du Routard, il n’a pas pu résister au fait de raconter quelques anecdotes de ses nombreux voyages : « Au Guatemala, j’ai bu un « faux champagne » avec une faute sur l’étiquette ! Le vin des rois m’a réconcilié avec le bon dieu car il a été inventé par un moine… »
Représentant le Comité de l’Avenue de Champagne, Evelyne Boizel, a insisté sur l’importance du travail de groupe. « A l’origine, nous voulions faire un évènement populaire, mais de premier plan. Toutes les équipes des maisons de champagne sont aussi motivées que celles de la municipalité. »
Enfin, la sous-préfète d’Epernay, Odile Bureau, a magnifié la manifestation qu’elle a découvert l’an dernier lors de sa prise de fonction : « Ce soir c’est la plus belle avenue d’Epernay, de France et du monde ! Les forces de l’Ordre sont sur le terrain pour que tout soit réussi. »
Elle a terminé en faisant référence à Jules Verne à propos de l’importance de vivre, pas seulement pour satisfaire des besoins existentiels, mais en se donnant aux autres et en sublimant l’existence.