La motivation des élus mesnilois reste intacte malgré les incertitudes qui flottent sur la réforme territoriale et la baisse des subventions. Le village viticole de la Côte des Blancs sait garder espoir dans une période complexe.
Le 7 janvier, c’est en l’absence des représentants des forces de l’Ordre, attentat oblige, que s’est déroulée la cérémonie des vœux municipaux au Mesnil-sur-Oger.
Benjamin du nouveau conseil municipal, J.-C. Jacquart retraça comme il est de coutume l’année écoulée, en décrivant particulièrement les actions de la commission des fêtes. Le jeune conseiller a rappelé les animations du 14 juillet (le plus gros dossier), de la fête patronale (avec pour thème la coupe du monde de foot), du 11 novembre (centenaire).
« Ce fut une année très enrichissante pour moi sur le plan communal. De plus, au regard de la belle vendange 2014, il faut bien remercier Saint Vincent ! »
Faire face malgré tout
Ce fut ensuite à Pascal Launois, premier magistrat du Mesnil-sur-Oger de prendre la parole. « Il y a 20 ans, j’étais à la place de J.-C. comme benjamin… Il va nous falloir tenir le rythme jusqu’en 2020 en nous adaptant aux différentes modifications qui vont concerner les collectivités locales. »
Le maire n’a pas manqué de s’interroger sur l’organisation politique et sur les problèmes liés aux baisses des aides et des subventions qui risquent de mettre en « stand by » de nombreux projets. « C’est un effort inconcevable. Devons-nous payer les dettes de l’Etat ? Pourtant, cela n’affectera pas mon énergie au service de la commune. »
Egratignant au passage la réforme des rythmes scolaires, Pascal Launois n’a pas manqué de souligner les efforts du personnel enseignant. Il a également saluer le travail des sapeurs-pompiers et des associations du village, notamment les bénévoles. Les sportifs mesnilois ont su dans bien des domaines (tir, tennis de table, foot, etc) porter fièrement les couleurs de la Côte des Blancs, même si les clubs ont connu une baisse de licenciés.
Il a réaffirmé son soutien au commerce local, et a rappelé les efforts dans le domaine touristique, notamment par le biais du rapprochement avec l’office de tourisme d’Epernay afin de conserver dans les villages les visiteurs de passage.
Parmi les projets 2015, on retiendra la finalisation des abords de l’église, la réflexion sur la nouvelle station d’épuration, l’élaboration du dossier PAV. Concernant le sujet de l’hydraulique du vignoble, le maire a martelé son message : « Vous êtes tous les acteurs du cycle de l’eau ! Cela fait partie de la politique d’un territoire qui se modernise. J’espère démarrer la deuxième phase des travaux dans les prochains mois. »
En chauffeur de salle
Pascal Perrot, président de la communauté de communes de la région de Vertus est ensuite largement intervenu sur la réforme des rythmes scolaires, illustrant les nombreux problèmes auxquels avait dû faire face le territoire rural de la Côte des Blancs, et suscitant souvent une adhésion enthousiaste et démonstrative du public. En clair, il a chauffé la salle !
« Nous avons fait au mieux !, notamment en fonction des transports scolaires pour tenter d’organiser des ateliers intéressants pour les enfants, en favorisant l’esprit de découverte. Pour cela nous avons tenu compte du rythme des vacances. C’est une organisation lourde… Pourtant, au regard du premier trimestre, la moyenne est à 78% de participation pour les jeunes. »
Il a sur le même ton, et avec le même succès, abordé le problème déstabilisant du rassemblement des communautés de communes en pointant du doigt les incertitudes et les incohérences qui risquent de conduire à une paralysie s’amplifiant d’avantage.
Enfin, Charles-Amédée de Courson a adressé 5 vœux. Tout d’abord que les Français s’unissent, puis aux familles pour des espoirs de santé, de bonheur et de paix. Troisièmement, il a formulé le vœu que le conseil municipal du Mesnil puisse poursuivre sur la voie de la modernisation des services.
Ensuite, le député a souhaité que « 2015 soit une année de clarification de la réforme territoriale ! ». Pour finir, il a adressé des vœux de prospérité au monde viticole. « Ca marche malgré tout, mais on doit penser aussi aux pauvres vendangeurs qui se trouvent pénalisés par les dernières dispositions voulues par le gouvernement… »